Médias

2023

• Enregistrement du podcast Popol « Quelle place pour les féminismes dans les syndicats ? » à la Gaîté Lyrique, animé par Léa Chamboncel.

• Discussion autour du film documentaire Notre corps de Claire Simon, animée par Elvire Duvelle-Charles dans le cadre de Tonnerre hors les murs au Champ-Élysées Film Festival.

• Vidéo de présentation de La norme gynécologique de la Librairie Mollat à Bordeaux.

• Entretien vidéo réalisé pour L’Insoumission par Marion Beauvalet et Ulysse Kummer : histoire du mouvement féministe, réflexion stratégique sur la révolution féministe et analyse des violences obstétricales et gynécologiques.

2022

L’Humanité, « Sociologie : tout ce que le suivi gynécologique dit de notre société », par Nicolas Mathey, novembre 2022.

• Le Grand Continent, « La consultation gynécologique constitue un haut lieu d’argumentation », une conversation avec Aurore Koechlin, par Clément Fontanarava, octobre 2022.

Le Monde, « La consultation gynécologique est un espace fondamentalement ambigu pour les femmes », par Marion Dupont, septembre 2022.

Hors Série, Aux ressources : La norme gynécologique, émission animée par Jeanne Guien, 10/09/22.

On croit que c’est normal, on n’y pense pas, et puis… Une sociologue nous en parle. En France, les femmes consultent régulièrement – une fois l’an, parfois plus – un.e gynécologue, qui les « suit » pour la contraception, l’examen de l’appareil génital, le dépistage des cancers du sein, du col de l’utérus, des MST et IST… Ce, même si elles ne souffrent pas, ne soupçonnent pas de grossesse, ou ne présentent pas de facteur de risque particulier. De leur côté, les hommes ne vont pas se faire vérifier à intervalles réguliers l’appareil génital, l’appareil hormonal, ou leurs diverses glandes. Ils n’ont pas d’interlocuteur.rice spécifique lorsqu’il s’agit de choisir une contraception ou d’évoquer les changements physiologiques liés à l’âge. Ils ne sont pas « suivis » par un.e « andrologue », qu’ils consulteraient par évidence, par habitude, par obligation sociale. Cette obligation sociale fondamentalement genrée, c’est ce qu’Aurore Koechlin identifie et appelle « la norme gynécologique » : seule les femmes sont contrôlées régulièrement par des médecins qui les considèrent comme une population naturellement à risque. Sur le terrain, ces professionnel.les travaillent à les rappeler sans cesse à cette norme, à les y conformer. De leur côté, les femmes apprennent à surmonter l’étrangeté, l’angoisse, le stress et souvent la douleur engendrés par ces incessants « contrôles », « de routine » ou pas. Ces professionnel.les et ces patientes, Aurore Koechlin les a observé.es et écouté.es pendant plus de 3 ans. A l’appui de ces recherches, elle nous raconte les processus historiques qui ont conduit à l’établissement de cette « norme gynécologique », et à son oubli comme tel ; elle témoigne des discriminations et inégalités qui accompagnent l’exercice de la profession gynécologique, qu’elle ait lieu en clinique, en PMI ou aux urgences hospitalières ; elle formule des revendications pour les luttes féministes et pour l’amélioration des systèmes de santé. Jeanne GUIEN

La Déferlante, Événement — Lancement du numéro 6, Après la présidentielle, quelle riposte féministe ? 24 mai 2022.
Pour fêter la sortie de La Déferlante #6, nous vous avons proposé une rencontre inédite, diffusée en ligne et en direct, entre la candidate écologiste Sandrine Rousseau, la sociologue du genre Aurore Koechlin, et la vice-présidente de l’UNEF (Union nationale des étudiant·es de France) Maryam Pougetoux. Animée par Emmanuelle Josse.

2021

• Genève Vision, Aurore Koechlin, la quatrième vague de la révolution féministe, un podcast de Laura Hunter.

• Ballast, Aurore Koechlin : « Aucune révolution féministe sans renversement des classes », 08 février 2021.

Crédit photo : Louise Rocabert

Mettre sur la table une question cruciale mais souvent négligée : la stratégie. Telle est l’ambition d’Aurore Koechlin dans son livre La Révolution féministe. S’il est évident, pour l’autrice, que le féminisme réformiste (dialoguer avec les institutions de l’État, intégrer ses administrations, bénéficier de ses financements associatifs) ne permet pas l’affranchissement plein et entier des femmes et la construction d’une société plus juste, Koechlin n’en fait pas moins état des impasses d’une autre tendance, incontournable dans le camp de l’émancipation : la « stratégie intersectionnelle ». Tout en soulignant la nécessité d’appréhender l’enchevêtrement des différentes dominations, elle conteste les effets politiques concrets produits par ce qu’elle tient pour une déformation de ce que propose, initialement et justement, l’intersectionnalité comme outil sociologique. Effets qu’elle résume ainsi : dénonciation des « privilèges » des individus plutôt que des structures du pouvoir ; désintérêt pour la construction d’un grand mouvement collectif ; focalisation élitiste et puriste sur les codes admis, le langage requis. L’ouvrage entend dès lors proposer une stratégie de nature « révolutionnaire », héritière d’un marxisme critique : la constitution d’un mouvement féministe de masse en lien avec les mouvements ouvrier et antiraciste, permettant, ensuite, la formation d’une force populaire à même de tourner la page du capitalisme, c’est-à-dire de prendre le pouvoir. Nous en discutons.

2020

Magazine Axelle, Pour un féminisme révolutionnaire, Par Manon LegrandHors-série N°225-226 / p. 68-71 • Janvier-février 2020.

©Jean-Christophe Guillaume

Le mouvement féministe actuel est vivace, multiple et mouvementé. Il est aussi traversé de tensions. Comment dessiner des alliances ? Comment porter une stratégie politique commune sans laisser de côté les personnes plus minorisées et sans gommer les expériences et identités variées ?
Pour délier ces questions, nous avons rencontré Aurore Koechlin et Aida Yancy, deux militantes, trentenaires, issues de la génération féministe actuelle.

2019

• France culture, Peut-il y avoir des hommes féministes ?, Le Temps du débat d’été, Épisode du jeudi 3 octobre 2019 par Emmanuel Laurentin

Alors que le mouvement féministe continue de se développer, la place des hommes au sein de cette lutte questionne. Peuvent-ils se définir comme féministes, ou bien doivent-ils se satisfaire du statut « d’alliés »? Sincère combat ou volonté de conserver ses privilèges? Un homme peut-il être féministe?

avec :

Mélanie Gourarier (Anthropologue, chargée de recherche au CNRS), Aurore Koechlin (Militante féministe et doctorante en sociologie à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne), Ivan Jablonka (Écrivain et Professeur à l’université Paris 13.), Constance Estienne (Militante féministe).

• Hors Série, « Féministe, bien sûr, mais quel féminisme ? » Aux Sources, Aurore Koechlin et Françoise Vergès, animé par Manuel Cervera-Marzal, 14/09/2019.

Crédit photo : Raphaël Schneider

Le féminisme est régulièrement invoqué pour stigmatiser l’Islam, qui serait par nature hostile à l’égalité des sexes, ou pour stigmatiser les classes populaires, qui auraient soi-disant le monopole de la misogynie et de l’homophobie. Laisser le féminisme à celles et ceux qui en font cet usage, qui l’instrumentalisent pour justifier les expéditions impérialistes des Etats occidentaux, et dont l’unique objectif est d’avoir autant de femmes que d’hommes à la tête des entreprises du CAC 40, serait cependant une lourde erreur politique. Il existe un féminisme décolonial et anticapitaliste, qui est aujourd’hui à l’avant-garde de la résistance mondiale au duo infernal du néolibéralisme et de l’extrême-droite. Ce féminisme est inclusif ; il est porté par des femmes racisées, voilées, précaires, handicapées, des travailleuses du sexe, des trans. Et ce féminisme est révolutionnaire ; il place la lutte collective, la grève du travail (productif et reproductif) et l’auto-émancipation au cœur de sa stratégie, sans se faire d’illusions sur la force transformatrice de l’Etat.

• Les Inrocks, Ce que nous devons aux féministes d’Amérique latine, par Mathieu Dejean, 09/09/2019.